Le numéro 360 de Sport-Santé

 

A la Une

Les formidables émotions que nous ont fait vivre les poloïstes du Pays d’Aix Natation au mois de mai méritent un clin d’œil à la Une de ce n°360. Honneur aux finalistes du championnat de France et à leur capitaine Enzo Khasz, lequel tourne une page en fin de saison en intégrant le staff aux côtés des Alexandre (Colin et Donsimoni). Voir notre sujet p.14-15.

Photos de couverture signées David Bernardeau. Il a remplacé au pied levé, si l’on peut dire, notre ami Sylvain Sauvage, victime d’une vilaine fracture de la cheville.

 

Sommaire

Sport-Santé n°360

  • 4 Ils ont mis le feu à Yves-Blanc
  • 5 Le Méchant
  • 6 La perf des filles du Country
  • 7 L’AUC 13 a tout compris
  • 10 Echos de proximité
  • 11 Alain Allard, le « Shérif »
  • 12 Les bulles Roses
  • 13 Le trio magique du water-polo
  • 14 Alex Colin, Enzo Khasz
  • 15 Alex Donsimoni
  • 16 Vano, figure du pays Gardannais
  • 17 Challenge Henri-Michel 2025
  • 18 Plaine Nature, l’espace universel
  • 19 Ça bouge avec le « Challenge Treko »
  • 20 Infos du sport aixois
  • 21 Jacqueline Gaugey, le parcours de l’excellence
  • 22 De perf en perf
  • 24 Trophée : Mouhamadou Sidibe

 

EDITO

Le revers de la passion

Sans passions, notre existence serait bien monotone. Combien de carrières sportives (pour rester dans notre domaine de prédilection) se sont construites sur la passion ?

Si l’on se réfère au Petit Robert, la passion se définit comme un « Etat affectif et intellectuel assez puissant pour dominer la vie mentale. » Autrement dit, la passion nous empêcherait-elle d’avoir « les yeux en face des trous » ?

Il est possible en effet qu’en vivant sa passion, l’on n’ait pas conscience des dégâts qu’une implication passionnée dans une activité peut provoquer sur l’entourage.

Combien de champions le réalisent et se disent heureux, en terminant leur carrière (ou en l’aménageant) de pouvoir connaître autre chose et consacrer davantage de temps à la famille ?

Prenons l’exemple d’un entraîneur comme Alexandre Donsimoni qui, après 19 ans d’implication passionné à la tête de l’équipe aixoise de water-polo, décide de changer de cap, afin de pouvoir mieux se consacrer à ses filles. Doit-il remettre en question toutes ses années au cours desquelles il a pour ainsi dire été « vampirisé » par son métier d’entraîneur… pour le plus bien – faut-il le souligner – de son club et de sa discipline ?

Que dire de champions qui, embarqués dans la folle dynamique de la compétition, ne sont pas souvent à la maison ? Comment un coureur cycliste qui enchaine le Giro et le Tour de France peut-il jouer convenablement son rôle de mari et de père ?

Nous pouvons nous même nous poser la question de savoir si la passion du sport qui nous pousse depuis très (trop ?) longtemps à consacrer un temps infini à la fabrication d’un magazine de sport et à un investissement sans relâche (et bénévole) au sein de deux grands clubs, n’a pas été au-delà du raisonnable.

Le fait de reconnaître que l’on a sans doute eu tort de ne pas avoir été plus présent pour la famille, et d’avoir trop souvent (par égoïsme?) donné la priorité à son travail et à son club, doit-il induire un sentiment de culpabilité ? Une question que beaucoup de personnes très investies dans leurs activités peuvent se poser à un moment ou à un autre.

Voilà le revers de la passion. Et pour le passionné qui prend conscience de n’avoir pas su faire la part des choses, trop pris (pour ne pas dire piégé) par un trop plein d’activités passionnées, est-il encore possible de faire différemment ?

A. Crespi